Comment gérer l’aération d’un logement pour une bonne qualité de l’air intérieur

La qualité de l’air intérieur est essentielle pour notre santé. Pourtant, nos logements accumulent de nombreux polluants : composés organiques volatils (COV), particules fines, humidité excessive, etc. Une bonne aération permet d’évacuer ces polluants et de renouveler l’air. Mais comment bien aérer son logement ? Voici quelques conseils.

Pourquoi faut-il aérer son logement ?

L’air intérieur peut être jusqu’à 8 fois plus pollué que l’air extérieur. Entre les produits chimiques issus des matériaux de construction, l’humidité générée par la respiration et la cuisine, et les polluants émis par les bougies ou les appareils de chauffage, notre environnement intérieur peut rapidement devenir malsain. Une bonne ventilation permet de renouveler l’air, d’évacuer l’humidité et de limiter les risques d’allergies ou de maladies respiratoires.

Quels sont les différents types d’aération ?

Il existe plusieurs solutions pour aérer un logement efficacement :

L’aération naturelle

L’aération naturelle consiste à ouvrir les fenêtres quotidiennement pendant au moins 10 minutes, de préférence le matin et le soir. Elle est simple à mettre en place, mais elle présente l’inconvénient d’être inefficace en l’absence de courants d’air et de ne pas filtrer les particules extérieures.

La ventilation mécanique contrôlée (VMC)

La VMC est un système permettant d’assurer un renouvellement permanent de l’air intérieur. Elle fonctionne en extrayant l’air vicié et en faisant entrer de l’air neuf par des ouvertures prévues à cet effet. Il en existe plusieurs types :

La VMC simple flux

La VMC simple flux fonctionne par extraction de l’air vicié dans les pièces humides (cuisine, salle de bain, WC) grâce à des bouches d’extraction reliées à un ventilateur. L’air neuf entre par des entrées d’air situées dans les pièces sèches (salon, chambres).

• Avantages :
  • Solution économique
  • Facile à installer
  • Assure un renouvellement d’air constant
• Inconvénients :
  • Perte thermique en hiver, car l’air froid entre directement dans le logement
  • Peu efficace pour filtrer les particules et allergènes extérieurs

La VMC double flux

La VMC double flux est une version plus performante de la VMC simple flux. Elle fonctionne avec deux réseaux de conduits : un pour l’extraction de l’air vicié et un pour l’insufflation d’air neuf filtré. Son principal atout est l’échangeur thermique qui préchauffe l’air entrant grâce à la chaleur de l’air extrait.

• Avantages :
  • Réduit les pertes de chaleur (économies de chauffage jusqu’à 20%)
  • Filtre les allergènes et polluants extérieurs
  • Améliore le confort thermique en hiver
• Inconvénients :
  • Coût d’installation élevé
  • Entretien régulier nécessaire (nettoyage des filtres, entretien des conduits)
  • Installation plus complexe

Comment optimiser son système de ventilation ?

• Vérifier et entretenir sa VMC : Nettoyez régulièrement les bouches d’extraction et remplacez les filtres.
• Adapter l’aération aux activités : Aérez davantage lors de la cuisine, du ménage ou du bricolage.
• Contrôler l’humidité : Un taux d’humidité entre 40 et 60% est idéal. En cas d’excès, utilisez un déshumidificateur.

Quelle précautions supplémentaires pour une meilleure qualité de l’air ?

• Choix des matériaux : Optez pour des matériaux de construction et de décoration à faibles émissions de polluants. Depuis 2012, une étiquette indique le niveau d’émission en polluants volatils des produits, classés de A+ (très faibles émissions) à C (fortes émissions).
• Produits ménagers : Utilisez les produits d’entretien avec modération et préférez ceux portant des labels écologiques et exempts de parfums. Évitez les désodorisants à combustion, comme les bougies parfumées ou les encens, qui peuvent émettre des substances nocives. Aérez bien pendant et après le ménage.
• Humidité : Surveillez le taux d’humidité de votre logement. Un excès d’humidité favorise le développement de moisissures, nuisibles à la santé. En cas de condensation fréquente ou de traces de moisissures, identifiez et traitez la source d’humidité, et aérez davantage.

Une bonne gestion de l’aération est indispensable pour assurer une bonne qualité de l’air intérieur et préserver la santé des occupants. En combinant aération naturelle et ventilation mécanique, tout en adoptant de bonnes pratiques comme le choix de matériaux peu émissifs et un entretien régulier, vous pourrez garantir un environnement sain et confortable pour vous et votre famille.

Références : Qualité de l’air intérieur : comment agir ? Recommandations – Ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, L’air que vous respirez dans votre logement est-il sain ?,

Crédit photo Kinga Howard sur Unsplash