L’importance de la qualité de l’air intérieur au travail
La qualité de l’air intérieur au travail est un sujet crucial, souvent sous-estimé, qui mérite une attention particulière. En effet, nous passons environ un tiers de notre journée au bureau, dans des espaces de travail collectifs ou des salles de réunion. La qualité de l’air que nous y respirons a un impact direct sur notre santé, notre bien-être et notre productivité.
Quelles sont les sources de pollution de l’air intérieur dans les locaux ?
La pollution de l’air intérieur dans les environnements de travail est souvent liée aux aménagements intérieurs, au mobilier et aux produits de nettoyage utilisés. Voici les principales sources de pollution auxquelles il faut prêter attention :
- Les revêtements de sol : Les moquettes et les sols en PVC sont à éviter car ils diffusent des polluants tels que les composés organiques volatils (COV), des phtalates provenant des matières plastiques et des retardateurs de flamme.
- Le mobilier : Le mobilier en bois aggloméré contient des colles qui émettent des polluants tels que le formaldéhyde.
- Le matériel informatique : Indispensable dans un bureau, il contient des métaux lourds et, en chauffant, émet des retardateurs de flamme.
- Les plantes : Elles peuvent diffuser des allergènes et la terre peut abriter des colonies de moisissures.
Quels sont les avantages d’une bonne qualité de l’air intérieur au travail
Maintenir une bonne qualité de l’air intérieur présente de nombreux avantages pour les entreprises :
- Amélioration de la santé des collaborateurs : Réduction des symptômes allergiques, des maux de tête et des problèmes respiratoires.
- Augmentation de la productivité : Un air pur favorise la concentration et la performance cognitive.
- Réduction de l’absentéisme : Un environnement de travail sain diminue les risques de maladies, réduisant ainsi les absences pour raisons médicales.
Comment agir pour améliorer la QAI ?
Des gestes simples permettent d’agir efficacement et durablement pour améliorer la QAI :
- Choisir des matériaux non polluants : Opter pour des revêtements de sol et du mobilier exempts de COV et de formaldéhyde.
- Aérer régulièrement : Ventiler les locaux pour renouveler l’air intérieur et évacuer les polluants accumulés.
- Utiliser des produits de nettoyage écologiques : Éviter les produits chimiques agressifs et privilégier des solutions naturelles tel que le nettoyage vapeur
- Installer des capteurs de CO2 : Surveiller en temps réel le taux de CO2 pour éviter les accumulations nuisibles aux fonctions cérébrales et cognitives.
- Faire un bilan de la qualité de l’air intérieur : Des professionnels vous accompagne pour mettre en place votre stratégie personnalisée pour gérer la qualité de l’air intérieur dans vos locaux.
- Réaliser une campagne de mesure : La mesure d’indicateurs de qualité de l’air intérieur au travail permet une évaluation fine de la pollution, permet d’identifier précisément les sources et d’agir spécifiquement sur les pollutions identifiées.
Comment surveiller et évaluer la QAI ?
Avant de réaliser une évaluation technique de la qualité de l’air intérieur, il est recommandé de mettre en place une stratégie d’amélioration de la qualité de l’air dans ses locaux. Ainsi, la mesure des indicateurs de qualité de l’air intérieur se fait dans les meilleures conditions de réussite.
Pour évaluer la QAI des bureaux, la mesure de la pollution par les COV et du taux de CO2 est un minimum. Au-delà d’un seuil de 1000 ppm de CO2 dans l’air, les fonctions cérébrales et les capacités cognitives sont significativement impactées. Il est donc essentiel de surveiller ces niveaux, surtout dans les locaux où plusieurs collaborateurs travaillent ensemble. Des capteurs de CO2 en temps réel peuvent offrir des mesures instantanées, permettant ainsi d’agir sans attendre.
Les entreprises peuvent se faire accompagner par des professionnels, dans un premier temps, pour définir et mettre en place une stratégie d’amélioration de la qualité de l’air intérieur. L’accompagnement peut se poursuivre avec la réalisation d’une campagne de mesure et l’interprétation des résultats.
Attention aux pollutions spécifiques liées aux activités industrielles ou artisanales
La présence d’activités industrielles ou artisanales à proximité ou adjacent des locaux de bureaux peut générer une pollution par des substances spécifiques à ces activités. Par exemple :
- Des hydrocarbures dans les locaux administratifs d’un garage.
- Des solvants dans les locaux d’une imprimerie.
- Des particules fines de bois dans une menuiserie.
Il est donc crucial d’investiguer et d’étudier ces pollutions spécifiques pour évaluer les risques et préconiser un matériel adapté pour la mesure et le contrôle de ces polluants spécifiques. La qualité de l’air intérieur sur le lieu de travail est un enjeu majeur pour la santé et le bien-être des employés. En identifiant les sources de pollution et en mettant en place des mesures adéquates, il est possible de créer un environnement de travail sain et productif. Les entreprises ont tout intérêt à investir dans la QAI pour améliorer la satisfaction et la performance de leurs collaborateurs.
Sources: Syndromes collectifs inexpliqués dans les bureaux – Brochure – INRS, Mesure en temps réel du dioxyde de carbone dans les espaces de travail – Article de revue – INRS, Qualité de l’air dans les espaces de travail – Communiqué de presse – INRS, La qualité de l’air intérieur dans les bureaux français : un premier état des connaissances