Comment choisir le meilleur revêtement de sol pour une bonne qualité de l’air intérieur ?
L’aménagement d’un logement ou d’un espace de travail joue un rôle prépondérant dans la qualité de l’air intérieur, un élément souvent négligé mais essentiel pour la santé des occupants. Parmi les facteurs influençant cette qualité, le revêtement de sol, aux côtés de la peinture, du mobilier et des produits ménagers, se révèlent être des contributeurs significatifs à la pollution de l’air intérieur.
Les revêtements de sol les plus couramment utilisés dans les logements comprennent :
- Les sols en PVC ou matière plastique
- Les moquettes
- Les parquets en bois reconstitué
- Les parquets en bois brut
- Le béton
- Le carrelage
Chacun de ces matériaux présente ses propres caractéristiques et impact sur la qualité de l’air intérieur avec certaines substances spécifiques.
Quels sont les polluants émis par les différents types de revêtement de sol ?
Les revêtements de sol en PVC ou matière plastique
Les sols en PVC sont populaires pour leur durabilité et leur entretien facile. Cependant, ils peuvent émettre des composés organiques volatils (COV), des phtalates (utilisés comme plastifiants) et des retardateurs de flamme organophosphorés. Ces substances peuvent provoquer des irritations respiratoires, des allergies et, à long terme, des effets plus graves comme des perturbations endocriniennes, des effets neurotoxiques sur le sur le fonctionnement du système nerveux et des effets reprotoxique qui altèrent nos fonctions reproductrices.
Les moquettes et les tapis
Les moquettes, bien qu’elles offrent un confort et une isolation thermique et acoustique, peuvent être de véritables réservoirs de polluants. Elles émettent des COV, peuvent contenir des retardateurs de flamme, et accumulent poussières et allergènes. Elles contiennent également des plastifiants comme les phtalates si les moquettes et les tapis sont en matière synthétique. Par ailleurs, les colles utilisées pour les fixer contiennent généralement des solvants qui contribuent à la pollution de l’air intérieur.
Comme pour tous les matériaux de construction, les revêtements de sol bénéficient d’un étiquetage indiquant si le matériaux émet des COV. Pour minimiser les risque des pollution par les COV, il est recommander d’utiliser de matériaux avec un étiquetage A+.
Un revêtement de sol en bois reconstitué
Le bois reconstitué qu’il soit aggloméré ou stratifié est fabriqué en utilisant du formaldéhyde. Ce polluants prioritaire de la famille des COV est l’un des principaux responsable de la pollution de l’air intérieur des logements.
Ce type de parquets, souvent recouverts d’une fine couche de matière plastique, peuvent émettre des COV utilisé pour coller cette couche de plastique et des phtalates présent dans les plastiques. Les traitements chimiques pour le bois, tels que les insecticides et les fongicides, ajoutent une couche supplémentaire de polluants.
Les parquets en bois brut
Les parquets en bois brut sont considérés comme plus naturels. Cependant, les traitements de surface comme la cire, le vernis et la vitrification peuvent émettre des COV et d’autres substances chimiques. De plus, les traitements insecticides et biocides, parfois appliqués selon les législations nationales et européennes, peuvent aussi polluer l’air intérieur.
Le béton et le carrelage
Le béton et le carrelage sont parmi les matériaux les plus inertes en termes d’émission de polluants dans l’air intérieur. Cependant, les adhésifs et les joints utilisés pour leur installation peuvent contenir des COV et des solvants. Une attention particulière doit donc être portée à la qualité des produits utilisés pour leur mise en œuvre.
Les colles et les adhésifs
Les colles et les adhésifs utilisés pour fixer les revêtements de sol sont des sources importantes de pollution de l’air intérieur. Ils peuvent contenir des solvants organiques volatils, du formaldéhyde et d’autres substances chimiques qui se libèrent dans l’air après application, parfois pendant des mois voire des années. Par ailleurs, des réactions chimiques peuvent se produire entre le support et la colle libérant ainsi des substances qui ne sont pas présente initialement dans le revêtement de sol et la colle.
Les peintures
Les peintures appliquées sur les revêtements de sol, tout comme celles appliquées sur les murs, peuvent être des sources importantes de COV et d’autres polluants. Il est recommandé de choisir des peintures à faible émission pour minimiser leur impact sur la qualité de l’air intérieur.
Quel est revêtement de sol choisir pour une bonne qualité de l’air intérieur ?
Pour une meilleure qualité de l’air intérieur, les parquets en bois brut non traités ou traités avec des produits naturels (huiles, cires naturelles) sont souvent les plus recommandés. Le carrelage et le béton peuvent également être de bonnes options, à condition d’utiliser des adhésifs et des joints à faible émission. Il est crucial de choisir des matériaux certifiés sans COV ou à faible émission de polluants, et de privilégier les produits étiquetés « éco-responsables » ou « verts ».
En résumé, bien que tous les types de revêtements de sol aient un impact sur la qualité de l’air intérieur, des choix éclairés et une attention particulière aux matériaux et traitements utilisés peuvent significativement réduire ce risque et contribuer à un environnement intérieur plus sain.
Sources : Émissions de polluants et vieillissement des revêtements de sol commercialisés – ET’Air, Étiquetage des produits de construction | Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires
Crédit photo : Photo de IMEX Flooring Sweden sur Unsplash