Un cocktail toxique de pesticides à la maison
Les pesticides, ces substances toxiques par définition, sont très souvent présentes dans nos foyers. Pour des utilisation domestiques, le terme biocide est utilisé. Les insecticides et les fongicides sont pesticides les plus retrouvés dans l’environnement intérieur, car ils sont utilisés pour lutter contre les nuisibles tels que les mouches, les fourmis, les moustiques, les cafards et les moisissures.
Alerte pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 2 ans
Du fait de leur toxicité, l’exposition quotidienne des occupants présente un risque pour leur santé. Les femmes enceinte et les enfants de moins de 2 ans doivent faire particulièrement attention à leur exposition aux pesticides. Ils constituent une population à risque particulièrement élevé. En effet, les pesticides passent la barrière placentaires et peuvent affecter le développement embryonnaire et fœtal. Les enfants sont également plus fragiles car ils sont plus exposés et plus sensible à la pollution.
Les pesticides sont quasiment tous extrêmement toxiques pour les environnement aquatiques. Certains peuvent avoir chez l’Homme des effet cancérigènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction. La caractère perturbateur endocrinien de ces substances chimiques est également mis en corrélation avec différentes pathologies chroniques comme le diabète et l’obésité.
En dehors d’un risque de maladie vectorielle comme le paludisme ou la dengue, l’utilisation de pesticides doit être absolument évitée dans les chambres d’enfant en particulier les nourrissons et les bébés.
Quelle est l’origine de la présence de pesticides dans l’air intérieur ?
Dans votre environnement domestique, il y a les pesticides que vous utilisez et ceux qui sont cachés. Les principales sources de pollution de l’air intérieur par les pesticides sont :
- Les prises anti-moustiques
- Les bombes aérosols
- Le traitement du bois
- Le traitement des animaux domestiques
- Les boites pour les fourmis
- Les pâtes et pièges pour les cafards
- Les traitements pour les plantes
La présence de biocides dans votre environnement intérieur a plusieurs origines :
- Les produits que l’on disperse ou diffuse dans l’air produisent les plus grosses pollution de l’air intérieur. La persistance dans l’environnement intérieur garantie une pollution sur plusieurs années.
- Les produits appliqués sur des matériaux notamment des insecticides de type pyréthrinoïdes pour protéger le bois et des fongicides (tébuconazole, propiconazole) dans les peintures.
- Le traitement de moisissures, à la suite à un problème d’humidité ou un dégât des eaux avec des biocides fongicides est également une source de pollution de l’air intérieur.
Dans tous les cas, l’usage de biocide doit être considéré comme la dernière solution.
Comment utiliser des biocides ?
Vous l’aurez compris, l’importance de la pollution de l’air intérieur est corrélée au mode d’application. Le mode avec la plus grande dispersion présentant le plus de risque d’une pollution généralisée de l’environnement intérieur d’un bâtiment.
Bien lire les instructions et recherches les informations sur la toxicité des pesticides
Si avez l’intention d’acheter un pesticide, lisez bien les informations sur l’emballage, identifier les pictogrammes de risque, les instructions d’utilisation, vous pourriez avoir des surprises.
Il conviendra ensuite de le tenir hors de portée des enfants et de respecter les conditions d’utilisation. Il faudra également avoir lieu de stockage adéquat et utiliser des équipements de protections personnelles lors de l’application. Les équipements de protections personnelles recommandés sont des gants jetables, des vêtements spécifique jetables, des lunettes et un masque.
La plus grande dispersion produit la plus forte pollution
Pour être efficace l’insecte doit être en contact avec l’insecticide. Les bombes aérosols, les dispositif de fumigation et les prises anti-moustiques diffusent l’insecticide dans l’air. De cette façon il atteint plus facilement sa cible. Cependant, en se fixant sur les particules de poussière présentes dans l’air ambiant, l’aérosol va se diffuser et se déposer partout dans la maison. La contamination n’épargne pas la nourriture, les vêtements, le mobilier, les literies, les moquettes et les tapis.
Les animaux domestiques également responsable
L’utilisation d’insecticides sur les animaux domestiques ajoute une dimension supplémentaire aux risques associés aux pesticides dans nos foyers. Les produits antiparasitaires tels que les gouttes, les colliers, les shampooings et les pulvérisations sont souvent utilisés pour lutter contre les puces, les tiques et les vers chez les chiens et les chats. Les résidus de ces produits contaminent l’environnement intérieur. Ils exposent ainsi les membres de la famille, y compris les enfants, à des risques supplémentaires. Les animaux traités sont alors considérée comme des sources mobiles de contamination…
Pour réduire les risques associés aux pesticides domestiques, il est essentiel d’adopter des approches alternatives et moins toxiques de lutte antiparasitaire. Cela peut inclure l’utilisation de méthodes de prévention telles que l’installation de moustiquaires, l’utilisation de méthodes mécaniques (glue), ainsi que l’utilisation de produits à base d’ingrédients naturels et biologiques moins nocifs.
En conclusion, sans le savoir, nous sommes exposés à des pesticides domestiques qui présentent des risques pour la santé humaine et l’environnement. Ils doivent être utilisés avec précaution et en dernier recours. Il est donc impératif d’adopter des approches plus sûres et durables de lutte antiparasitaire pour protéger la santé publique et préserver l’environnement pour les générations futures.